Foucault, Wittgenstein : de possibles rencontres. La tentation est grande en effet de confronter, comparer, faire jouer ensemble ces deux grandes références de la pensée contemporaine, même s’il ne saurait être question d’établir aucun rapport d’influence directe (Foucault a très peu lu Wittgenstein, il ne le cite que deux ou trois fois, et encore de manière allusive). Mais ces deux figures ont en commun de constituer, pour l’histoire philosophique du…
La notion de subjectivation semble être, à première vue, particulièrement vulnérable à la critique en raison de son manque apparent de clarté et de distinction, voire de sa surdétermination. Mais du fait des acquis des sciences sociales, des théories de l’action ainsi que de la philosophie du langage et de l’esprit, c’est désormais l’une des plus bouleversées et il n’est plus possible, aujourd’hui, de penser la question dans les termes…
Montaigne voit dans le commentaire, forme dominante de l’activité intellectuelle à la Renaissance, le point d’achoppement de la culture humaniste. L’interrogation sur le sens des textes antiques a fait oublier la question de la vérité. Loin de marquer un avancement vers davantage de clarté, l’interprétation finirait par amoindrir notre intelligence du monde. “Il y a plus affaire à interpreter les interpretations qu’à interpreter les choses, et plus de livres sur…
Cet ouvrage présente un parcours dans les philosophies françaises de l’éducation et s’adresse aussi bien aux étudiants préparant les concours de professeur des écoles qu’aux chercheurs spécialisés. Ces promenades philosophiques convient le lecteur à circuler entre des plans d’éducation de philosophes (d’Aguesseau, Bergson) et des idées philosophiques de pédagogues (Ferrière, Freinet) en passant par des paradigmes et des métaphores (la loi de récapitulation) et des problématiques aux résonances très actuelles…
Introduction et notes par Pierre Hayat Durkheim prononce son cours sur le Contrat social de Rousseau à l’Université de Bordeaux, où il enseigne la pédagogie et les sciences sociales de 1887 à 1902. Il présente la pensée sociale de Rousseau comme une source inspiratrice et un nœud de problèmes. Peut-on à la fois soutenir que les individus sont le fondement de l’autorité politique et affirmer la supériorité de la loi…
Préface de Frédéric Worms ” Entreprise sérieuse et originale, la présente étude permet d’aborder la question des rapports entre l’oeuvre ”ouverte” de Michel Foucault et le ” genre ” philosophique, auquel l’auteur de l’Histoire de la folie à l’âge classique, des Mots et les Choses et de l’Histoire de la sexualité s’est souvent défendu d’appartenir. L’auteur y montre fort bien qu’il faut faire dans ces déclarations la part de la…
Jean-Pierre COMETTI : avant-propos Claudine TIERCELIN : Les philosophes et la vie morale Alonso TORDESILLAS : Synonymique, éthique, philosophie (Notes sur Prodicos de Ceos) Roger POUIVET : Philosophie et vertus intellectuelles Pierre LIVET : L’éthique de l’argumentation Max MARCUZZI : L’éthique d’une philosophie après la métaphysique Elisabeth COREAU-SCAVARDA : Wittgenstein : une conception éthique de la philosophie. Jean-Pierre COMETTI : La philosophie dans tous ses états.
Gustav G. Chpet, grand philosophe russe du XXe siècle, né à Kiev en 1879, professeur à l’Université de Moscou à la fin des années dix et au début des années vingt, puis directeur du département de philosophie de l’Académie d’Etat des Sciences artistiques de Moscou, il fut arrêté en 1929, exilé dans les années trente et fusillé en 1937. Introducteur de la phénoménologie husserlienne en Russie, il a développé une…
En humaniste, bien que misanthrope, Wittgenstein n’a cessé de se soucier de l’humain, depuis sa lecture du Déclin de l’Occident de Spengler après la première guerre mondiale. Au point de développer à partir des années trente une véritable anthropologie, motivée d’ailleurs aussi par le déploiement de sa grammaire philosophique, qui exige comme arrière plan un ensemble de remarques consacrées à l’humain, ses réactions, son éthologie, ses us et coutumes, ses…
En développant l’idée que les procédures cognitives impliquent une modélisation mentale, les sciences cognitives pourraient bien remettre à la mode l’analyse par Peirce du raisonnement mathématique en termes de diagrammes mentaux. Cette analyse prolonge et généralise la doctrine kantienne du schématisme et la thèse du caractère synthétique a priori des énoncés mathématique, et ce, grâce aux ressources de la sémiotique élaborée par Peirce et à sa thèse selon laquelle toute…