Ce livre propose une nouvelle manière de penser l’Être, dans une perspective essentiellement dynamique. L’Être est envisagé comme arrachement au Néant (qui lui est consubstantiel) et, conséquemment, comme entrée-dans-l’Être, acte créateur qui le replace, implicitement, dans son commencement-sans-commencement. Les catégories classiques de la philosophie ont été repensées dans leur articulation paradoxale ; s’y ajoutent d’autres catégories, partiellement suggérées par un fertile dialogue avec les sciences exactes. Le discours philosophique original et novateur suit la logique rigoureuse de la création graduelle-étagée, en essayant de répondre à une multitude de questions négligées par la métaphysique traditionnelle, telles que : pourquoi la création est-elle suivie de la décréation et quel est le sens de la recréation ? Comment les différents éléments de l’Être se structurent-ils dans des formations unitaires qu’on appellera nucléons ? Comment apparaissent les créatures du cosmos dans leur immense diversité ? Peut-on parler, dans les termes de la philosophie, de Mondes et d’Antimondes ? On s’interroge aussi sur l’espace, le temps, le devenir, ou encore sur la communication entre les différents Mondes ou entre les Mondes et les Antimondes.
Né en 1944 à Timişoara (Roumanie), Corneliu Mircea est docteur en philosophie, professeur associé de métaphysique à l’Université de l’Ouest de Timişoara, professeur invité à l’Université de Poitiers (1997). Parmi les livres publiés (en roumain) : Le Livre de l’Être (1980), Être et conscience (1984), Discours sur l’Être (1987), L’éthique tragique (1995), L’originaire (2000), Être et extase (2002).