Cette introduction à la philosophie de l’art du XVIIIe siècle retrace les grandes lignes de pensée de la théorie esthétique telle qu’elle prend forme à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle. Le principe fondamental de l’art à l’époque classique, l’imitation, forme le point de départ de la réflexion. L’imitation, principe fondamental de l’art à l’époque classique, forme le point de départ de la réflexion. Dans l’ouvrage principal de…
Philippe Choulet et André Hirt Le pianiste Glenn Gould s’est très vite retiré de la scène parce qu’elle lui semblait représenter et condenser toute la violence cachée des hommes, leur désir de compétition et leur goût douteux pour la performance. Or la musique n’est ni un sport, ni seulement un art, mais une pensée active de toutes les dimensions de l’existence. Glenn Gould aura composé une œuvre très originale, constituée…
Quel est le rôle attribué à l’intuition dans le domaine de l’art? L’esthétique du XVIIIème siècle s’était déjà inter-rogée en son temps sur ce rapport particulier – immédiat et affectif – à certains objets, qu’il s’agisse de la nature ou de l’œuvre d’art. La présente étude se propose d’élaborer une nouvelle signification de la relation intuitive que le public ou l’artiste entretient avec les objets d’art. Elle souhaite toutefois s’acquitter…
Le connaisseur véritable – cet individu rare qui se distingue par son aptitude à porter un bon jugement sur les œuvres d’art – serait capable de reconnaître un peintre à travers ses tableaux à la manière dont l’enquêteur identifie un criminel grâce aux indices qu’il a laissés ou dont le physiognomoniste met au jour l’intériorité cachée d’un individu en décryptant les signes de son visage. Mais sur quoi se fonde…
Fils d’un ingénieur sicilien venu s’installer en Grèce, De Chirico étudie au Polytechnikon d’Athènes puis à l’Académie des Beaux-Arts de Munich. Dans la capitale de la Bavière, il découvre les peintres romantiques et symbolistes allemands et s’enthousiasme pour la philosophie de Schoppenhauer, Nietzsche et Weininger, dont les théories vont avoir une influence déterminante sur la conception de sa peinture “métaphysique”. Au début des années 1910, alors qu’il vit à Paris,…
Un préjugé tenace prend l’artiste pour un menteur qui se joue des apparences du monde sensible, ou pour un esprit confus qui aperçoit mal le sens de ce qu’il fait. Contre cela, il convient de réhabiliter l’autorité de l’artiste. Dans les rapports entre l’œuvre et son référent supposé, entre l’instauration et la réception du public, l’artiste interfère de sorte que l’œuvre schématise la réflexivité du médiateur. Sa quête d’identité se…
Uccello laisse avant de mourir un étrange tableau dont la destination, aujourd’hui encore, demeure inconnue : de jeunes seigneurs florentins, pourpoints rouges et chaussures noires, environnés de serviteurs agiles et de lévriers bondissants, se précipitent au fond d’un bois où gambadent les faons. Cette chasse, qui transgresse les règles de l’art, est de pure fiction. Le peintre abandonne la proie pour l’ombre, la chasse pour l’image, et fait de cette…
Depuis une dizaine d’années, l’art et les créations artistiques ou littéraires d’un nombre croissant d’artistes, cinéastes, écrivains, musiciens, originaires de pays d’Islam, qu’ils soient ou non de “culture musulmane”, connaissent un développement totalement inédit. Jamais le monde islamique contemporain n’avait été aussi présent, en France notamment, sur le plan culturel. Cette évolution, déjà très sensible, a été paradoxalement renforcée par le choc des attentats du 11 septembre 2001, comme si…
“L’opéra marche à reculons vers de nouvelles utopies”. Il n’est pas rare qu’un paradoxe relève de la provocation. La tâche que s’est assignée l’auteur n’est pas une mince affaire et les circonlocutions ne sont pas ici de mise. L’opéra, pour être réfléchi dans son présent, contraint inévitablement à “s’enfoncer généreusement dans les méandres labyrinthiques de son histoire”, une histoire traversée d’enjeux croisés, esthétiques, institutionnels, sociaux et politiques. D. Cohen-Levinas est…
“De fait, sous la plume alerte, aérienne et souvent amusée de Daniel Charles, cet éternel trouble fête, tout, même le plus subversif, semble couler de source.” “A la valeur sûre, ou estimée telle, il préfère le rebelle; à l’autoroute filant tout droit,, les chemins de traverse (ou de transverse); à l’effectif, au tangible, au fixé, le virtuel, l’utopique – le nomade.” “Mais Daniel Charles dé-range aussi […] en déliant […]…