Sous la direction de Pascale Gillot (Université de Tours) et d’Élise Marrou (Sorbonne Université)
Ce volume, issu d’un colloque qui s’était tenu à l’Université de Paris Nanterre en septembre 2016, prend pour objet la réception de Wittgenstein en France à partir des années cinquante du XXe siècle. Il réunit les contributions d’auteurs et de spécialistes de la pensée de Wittgenstein, par-delà le clivage communément institué entre philosophie analytique et philosophie continentale. Le prisme ainsi adopté, la réception de la philosophie de Wittgenstein dans le contexte de la philosophie française contemporaine, permet une approche renouvelée de thèmes majeurs de l’œuvre du philosophe autrichien : les limites du langage, l’articulation du logique et du mystique, la dimension expressive de la logique, l’inscription sociale du mental, la question du formalisme et la contestation des philosophies de la conscience et de l’intériorité, le statut de la fiction et des expériences de pensée dans la recherche philosophique, le sens du tournant grammatical.
Simultanément, cette vaste enquête autour de la découverte et des reprises de l’œuvre de Wittgenstein par des auteurs français tels que Cavaillès, Gilles-Gaston Granger, Jacques Bouveresse, Pierre Bourdieu, Pierre Hadot, Gérard Granel, Jean-François Lyotard, ou Alain Badiou, est l’occasion d’un regard inédit porté sur les lignes de forces, puissantes autant que contrastées, qui ont animé et donné son souffle à la philosophie française de la seconde moitié du XXe siècle.