La critique postmoderne se propose de nous libérer du carcan imposé par la raison. Selon Rorty l’abandon de la croyance en la possibilité de connaître les choses telles qu’elles sont, l’effa-cement de la distinction entre con-naissance et opinion, ouvrent à l’indi-vidu la possibilité d’explorer des voies inédites, de multiplier les descriptions novatrices, de développer sa recher-che d’autonomie, d’invention de soi, de perfection privée. L’autonomie, exaltée par Rorty, d’in-dividus en état d’apesanteur sociale, semble répondre sans équivoque aux exigences d’un univers marchand sur-développé.
C. Morilhat a publié aux éditions Mé-ridiens Klincksiek La prise de con-science du capitalisme. Economie et philosophie chez Turgot, 1988, C. Fourier, imaginaire et critique sociale, 1991, aux PUF, Montesquieu. Politi-que et richesses, 1996, La Mettrie. Un matérialisme radical, 1997.