Numéro dirigé par Sonia Dayan-Herzbrun, Nicole Gabriel et Valérie Löwit
Il s’agit dans ce numéro, vingt ans après la fin des régimes communistes dans les pays que l’on disait jadis à l’Est, de faire le point sur un certain nombre de pays (Allemagne – divisée – Hongrie, République tchèque, Pologne…), dans lesquels l’opposition était désignée comme dissidence. Nous souhaitons réfléchir sur ce terme de dissidence, et à la manière dont ces mouvements divers ont évolué et peuvent être perçus aujourd’hui.
À la dissidence s’est substituée une opposition multiforme, liée aux phénomènes politiques et sociaux propres à la transition dans ces sociétés post-communistes. Nourrit-elle comme jadis un courant intellectuel ? Fournit-elle une base à une nouvelle pensée politique, à des courants artistiques ? S’agit-il seulement de dénoncer des dérives (nationalistes, néo-libérales, antisémites) ? Est-elle au contraire cantonnée dans des revendications triviales (ex. de l’ex-Allemagne de l’Est : question des crèches, de l’accès à la santé, des retraites…) ? Quelles sont les nouvelles questions qui ont fait irruption (par ex., les Tsiganes), et suscitent-elles des débats parmi les intellectuels et les politiques ?
Contributions de : Nicole Gabriel, Norbert Randow (ex-RDA), Valérie Löwit, Petr Uhl, Karel Palek (République tchèque), Gabor Eröss (Hongrie), Joanna Nowicki (Pologne), Zoïa Svetova, Annie Daubenton (Russie).