Responsable éditorial : Samuel Archibald
« La fiction est déjà- là. Il nous appartient d’inventer la réalité »
Ainsi parlait J.G. ballard (1930-2009), le scribe fou de Shepperton, qui aura à ce point marqué le panorama culturel anglo-saxon que le dictionnaire collins a consacré l’usage de l’adjectif ballardien : « ce qui évoque ou suggère des conditions semblables à celles qui sont décrites dans les œuvres de ballard, en ce qui a trait particulièrement à une modernité dystopique, à des paysages architecturaux désolés et aux effets psychologiques des développements technologiques, sociaux et environnementaux ». de ses premiers romans apocalyptiques jusqu’aux récits récents de communautés déréglées, en passant par la trilogie de béton et la phase expérimentale des années 60-70, J.G. ballard s’est imposé comme le grand chantre de l’hypermodernité dans les sociétés libérales, au fil d’une œuvre qui n’a craint ni les scandales moraux ni les excès formels.
ce numéro d’Otrante tente ici une plongée au cœur des leurres et dédales de la fiction ballardienne, celle-là même qui opposait à la science-fiction des confins interstellaires sa volonté d’explorer, les yeux grands ouverts, nos paysages intérieurs.
Auteurs :
Samuel Archibald, Jean-François Chassay, Elaine Després, Sébastien Gayraud, Gaïd Girard, Jean-philippe Gravel, Jean-Paul Engélibert, Arnaud Huftier, Irène Langlet, Hélène Machinal, Denis Mellier, Jessy Neau, Amélie Paquet, Vicky Pelletier, Laurence Talairach-vielmas.