Sous la direction de Delphine Bechtel et Luba Jurgenson
En Europe centrale et en ex-URSS, l’espace muséographique dévolu à la mémoire collective des violences de masse a connu, depuis la chute du Mur, un remaniement radical. De nouveaux enjeux politiques, sociaux, culturels, scientifiques, l’accès à des documents jusque-là hors de portée, la circulation des idées et des savoirs à travers des frontières désormais ouvertes ont permis à la fois de créer des façons inédites de documenter le passé trau- matique et d’initier une réflexion à l’échelle européenne, voire mondiale sur cette mise en mémoire du passé. Cette réflexion collective se fonde sur l’analyse des nouvelles représentations culturelles du passé au croisement d’innovations muséales, de cultures mémorielles et du champ de la commémoration des grandes violences du XXe siècle. Elle se veut résolument interdis- ciplinaire et regroupe des contributions d’historiens, sociologues, littéraires et muséographes.