La vague de terreur qui s’abat sur l’histoire de 11 septembre 2001 ne vient pas de nulle part; elle s’est engendrée d’une autre violence, faite d’indifférence et de suffisance: l’hubris prométhéen d’un homme qui se veut Tout. Ainsi le terrorisme n’est pas le seul fait des bombes humaines et des “fous de Dieu”. Il a deux faces, liée pour la première à une pulsion de mort non pensable et non explicable, et par la seconde à notre nihilisme.
Adepte de Tocqueville, l’auteur de cet essai tente d’articuler les faces du terrorisme et d’en mettre au jour la complicité. Il démontre le piège infernal où la démocratie s’est enfermée en perdant foi dans les valeurs qui l’avaient promues.
Jean-Michel Heimonet, né à Niort en 1948. Docteur d’Etat de l’Université de Saint-Denis, enseignant aux Etats-Unis depuis 1982, actuellement “full professor” à l’Université Catholique de Washington, DC. Après avoir consacré plusieurs ouvrages à la formation de l’esprit moderne, du romantisme allemand à la “sociologie sacrée de Georges Bataille” et à la pensée politique de Tocqueville, Heimonet s’est orienté vers la question de l’intercommunication et du sens de l’altérité sans la société du XXIe siècle.