Le monde de Balzac est une grande organisation : pas seulement d'”d’histoire” et d’aventures, mais aussi de problèmes. Ce livre s’est proposé de démonter pour le faire fonctionner ce qui apparaît vite aussi comme un organigramme, mais ouvert. Au lecteur donc d’y trouver un chemin. Très tôt, Balzac a voulu que le roman soit de l’Histoire, à coups d’histoires. Mais toute lecture de l’Histoire est tributaire de l’Histoire de ceux qui lisent. On réédite aujourd’hui ce livre tel qu’il fut publié en 1973. Mais comment ne pas tenir compte de ces décennies passées ? D’où cette Post face 2000, qui fait le point. On a ajouté aussi un passage sur Sade et les passions, dont l’importance n’était pas très voyante autrefois. Mais dans l’ensemble, la bête était solide. L’érudition, la Science ne valent vraiment que si elles servent à poser des problèmes et, en somme, à écrire le roman de Balzac, au grand sens du terme. A vous de jouer, lecteurs : TOUT CELA VOUS CONCERNE. Il existe encore une grande littérature.
Pierre Barbéris, entré en Balzacie en 1950, a notamment publié Aux sources de Balzac. Les romans de jeunesse (1965), Balzac et le mal du siècle (1970), Balzac. Une mythologie réaliste (1971), Mythes balzaciens (1972). En 1973, Le monde de Balzac a obtenu le Prix de la Critique. Nombreuses autres publications sur les romantismes, Chateaubriand et Stendhal. Co-direction avec Claude Duchet de l’Histoire littéraire de la France 1789-1848.