Voici un siècle, Durckheim a lancé sur les sciences humaines un principe qui continue à nourrir leurs oppositions majeures : l’irréductibilité du fait social dans notre espèce. L’organisation globale des sciences humaines, ainsi que les modalités de leur coopération avec les sciences naturelles, sont en jeu. Cet essai s’emploie à produire une formulation du fait social qui soit discutable du point de vue des naturalistes comme de celui des sociologues. La confrontation se réalise ici afin de situer l’émergence d’un irréversible “décalage humain”.
Anthropologue au CNRS, Georges Guillé-Escuret bénéficie d’une double expérience de chercheur, en zoologie et en sciences sociales. Il appartient à l’équipe de recherche “Techniques et Culture” et au groupe de recherche “Biologie, société et culture”.