Foucault, Wittgenstein : de possibles rencontres. La tentation est grande en effet de confronter, comparer, faire jouer ensemble ces deux grandes références de la pensée contemporaine, même s’il ne saurait être question d’établir aucun rapport d’influence directe (Foucault a très peu lu Wittgenstein, il ne le cite que deux ou trois fois, et encore de manière allusive).
Mais ces deux figures ont en commun de constituer, pour l’histoire philosophique du XXe siècle, des « icônes ». Par là on veut dire que, à la différence de beaucoup d’autres, Foucault et Wittgenstein, en plus de représenter un ensemble défini d’énoncés et un certain nombre de conceptions spécifiques, ce sont immédiatement des visages, des styles de pensée vie, des pratiques d’existence.
Frédéric Gros (Université de Paris Est Créteil)
Arnold Davidson (Université de Chicago et Université de Pise)