Essai d’ousiologie égologique sur la trinité de l’immanence
Le livre est une étude portant sur le moi ou l’intériorité comme affectivité. Il met en oeuvre une nouvelle science philosophique définie comme ousiologie. Cette dernière est la science des essences. Dans ce livre, cette même science porte sur les essences constitutives de cette même intériorité. Tout en intégrant certains acquis de la philosophie de Michel Henry, elle en remet en cause certains aspects fondamentaux.
L’intériorité est en effet définie comme étant immanence, à savoir comme étant à la fois une unité et une absence absolue de distance par rapport à soi ou une absence absolue de sortie de soi. Pourtant, cette unité est aussi paradoxalement reconnue comme étant une triplicité ou encore une trinité des essences internes. Elle est de même paradoxalement définie comme étant une sortie de soi qui reste pourtant au coeur de soi. C’est ce double paradoxe qui constitue l’essence du moi comme renonciation. La renonciation est plus exactement l’histoire interne, essentielle et universelle du moi qui passe par les trois essences de l’aspiration, de l’action et de l’accomplissement.
Une combinatoire des trois essences affectives permet par ailleurs de définir une pluralité de natures affectives: la médiocrité, la liberté, la destinée, le dévouement, le génie et la sainteté. Cette définition des natures égologiques est aussi fondamentalement une remise en cause de l’affirmation sartrienne selon laquelle il n’y a pas de nature humaine.
Patrice Guillamaud est agrégé de philosophie. Titulaire d’une première chaire au lycée Descartes de Tours, il enseigne la philosophie en khâgne. Il travaille à l’élaboration d’une nouvelle science philosophique, l’ousiologie. Il est notamment l’auteur de « Qu’est-ce-que vivre? Renonciation et accomplissement » (L’Harmattan, 2008).