La philosophie d’Auguste Comte Rares sont les philosophes d’envergure qui traitent des sciences et techniques. C’est le cas d’Auguste Comte qui, au milieu du XIXe siècle, dans une œuvre immense et audacieuse, produit une philosophie de l’histoire, invente la sociologie, lie théorie de la science et politique, et définit, dans la continuité du christianisme, un humanisme laïque (la religion de l’Humanité). De quoi donner des armes conceptuelles et théoriques à…
Que faire du populisme ? La référence au populisme semble bien, en ce début de XXIe siècle, redoubler de fait et se faire de plus en plus accusatrice en droit dans le cadre des sociétés démocratiques désenchantées de notre temps. Une telle peur du loup populiste provient-elle d’un corps étranger qui menacerait de s’introduire, de l’extérieur, dans la bergerie démocratique? Ou ne tient-elle pas, bien plutôt, à l’essence même de…
Cet ouvrage renvoie tout d’abord les « légendes » de la Commune à leurs insuffisances et à leur rapport biaisé aux faits. Puis il examine, sans préférence affirmée, la pensée des actrices et des acteurs, en s’efforçant d’en restituer aussi fidèlement que possible la pluralité. Trois principales conceptions de la Commune se combinèrent souvent au sein du mouvement pour définir celle-ci : soit comme un simple conseil républicain garant des…
Comme pour un roman de Bradbury, Fahrenheit 451, on peut supposer que le livre de papier s’autodétruise à une certaine température. De la même manière, la déconstruction telle que Derrida pouvait la concevoir, de nombreux détracteurs souhaiteraient qu’elle se déconstruise d’elle-même, par inanité. Et il en irait ainsi de Deleuze ou Foucault. Leurs œuvres conduiraient au pur relativisme, à l’ère de la post-vérité qui ferait de toute proposition une valeur…
Essai d’ousiologie altérologique sur les essences de l’extériorité Ce livre met en oeuvre la méthode philosophique de l’ousiologie pour l’étude de l’extériorité. Il s’agit de définir les trois essences de l’altérité comme autrui, chose et technique. La véritable tolérance, comme réalité et non comme simple idéal, ne concerne pas seulement la sphère d’autrui mais la coexistence d’autrui avec, d’abord, les choses, dans leur valeur notamment économique, et avec, ensuite, la…
Après tous les dénis totalitaires du siècle passé, la nécessité de reconnaître l’humanité en chacun comme en la totalité des êtres humains doit de nouveau être vivement défendue pour protester contre un double déni contemporain désormais paré du prestige de la science : la réduction d’une part, de l’homme à l’animal – et d’autre part, la réduction du cerveau et de la pensée à la machine et aux prouesses de…
dans la Science de la logique de Hegel S’il est vrai que la Logique n’admet aucune intervention extérieure à son cours propre, forcément frappée de contingence et donc d’arbitraire, il ne l’est pas moins qu’une certaine contingence lui est intérieure. En effet, l’exposé de la Doctrine de l’être s’en trouve marqué quant à son immédiateté, cependant que la médiation traduit « le mouvement de soi en soi-même », qui distingue « la…
Manipulation génétique. Artificialisation de l’intelligence. Création de chimères. La métamorphose actuelle de la réalité par la technique ne constitue pas une révolution de plus. Par elle, tous les référentiels théoriques et symboliques de la Tradition comme de la Modernité sont niés. Avec la reprogrammation intégrale du vivant, s’effacent les seuils qui séparaient l’homme de la machine et le distinguaient du dieu comme de l’animal. Et avec eux, s’efface aussi, de…
Gilles Deleuze, qui considérait William James comme un « effarant génie », disait qu’à force d’avoir retenu de ses théories quelques éléments « coupés de tout leur contexte », on l’avait « littéralement massacré ». Replacer James dans son contexte pour tenter de le sauver des caricatures dans lesquelles on l’a souvent enfermé est l’un des objectifs du livre. Bien connu pour avoir fondé le premier laboratoire de psychologie scientifique…
Divinisé par les Grecs, immortalisé en Occident, Ulysse est pourtant loin d’être un « héros ». Si Dante fait de lui l’homme de la ruse et de la vengeance, il est surtout un errant, qui souffre et qui endure, qui se plaint, et qui pleure, qui fabule et qui ment, qui tombe souvent de sommeil… Il est ce que les Grecs appelaient un mortel. Dès Homère, l’insurpassable grandeur du monde…