Dans un des chapitres de Fictions, Jorge Luis Borges conçoit un étrange projet littéraire : la “réécriture” d’un fragment du Quichotte de Cervantès par un auteur imaginaire du début du siècle dénommé Pierre Ménard. Loin d’être une frivolité sans portée théorique, ce bref apologue est une inépuisable expérience de pensée qui met la littérature au défi de son identité.
J. Morizot est maître de conférences en esthétique des arts plastiques à l’Université de Paris VIII. Il a traduit Goodman et Gombrich, il est l’auteur de La philosophie de l’art de Nelson Goodman, Ed. Jacqueline Chambon, 1996.