Apprentissage, expérience, transmission
Comment établir le contact en terre étrangère quand on ne maîtrise pas les langues des peuples que l’on est amené à côtoyer ? Ces langues-cultures deviennent pour les voyageurs l’objet d’un apprentissage et d’une acculturation, ou d’une médiation avec un interprète ou un traducteur, quand ils ne sont pas directement placés en face d’elles, sans moyen a priori de les comprendre ou de se faire comprendre. Mais elles sont avant tout l’objet d’une expérience ou même d’une mise à l’épreuve de soi face à autrui, et de ce fait peuvent susciter un rejet ou au contraire un désir d’apprendre et de transmettre. Quels usages les voyageurs d’hier et d’aujourd’hui font-ils des langues vivantes ? Que devient la langue d’origine au contact de la langue étrangère ? Autant de questions qui concernent aussi bien l’explorateur, le missionnaire, le savant, l’aventurier du passé que les hommes et les femmes voyageant aux XXe et XXIe siècles.