Essai sur quelques tentatives de réinvention du voyage au 20e siècle
Tout récit de voyage offre le moment d’une crise de la représentation. Il ouvre un espace discursif où le voyageur tente de rendre compte de la nature de ses expériences en « terre étrangère ». En ce sens, le récit de voyage est inséparable de la question de l’altérité, de cette confrontation avec un espace géographique et culturel autre que le voyageur doit transposer à l’intérieur de ses propres outils d’analyse. Il ne sera question dans cet ouvrage que d’un type de voyage qui suppose un déplacement volontaire du voyageur. Le sens du voyage n’est alors pas très éloigné de celui de « vacances » et implique que celui qui décide de partir a le choix et le privilège de briser sa routine quotidienne pour se lancer dans une dimension de l’ailleurs. On suivra les étapes d’Isabelle Ebehardt, Victor Segalen, Antonin Artaud, François Maspéro, Jean Baudrillard, Edouard Glissant.
Jean-Xavier Ridon, après avoir passé plusieurs années aux Etats-Unis, enseigne le roman et la poésie contemporaine à l’Université de Nottingham en Angleterre.