Homme probable, homme exact, savant, philosophe, écrivain, et en tant que tel avant tout l’auteur de L’homme sans qualités, ainsi est de nos jours (enfin) reconnu et salué Robert Musil : figure noble, critique et combative de la pensée du vingtième siècle. Son œuvre excède pourtant les romans célèbres, – (il faut en effet compter avec la traduction cinématographique des Désarrois de l’élève Törless) –. Ses références de même s’étendent bien au-delà d’Ernst Mach, des Stoïciens, Nietzsche ou Carl Stumpf.
Musil en effet a laissé nombre de fictions brèves, d’essais littéraires, d’écrits autobiographiques, qui contribuent certes à forger son personnage perspicace et incorruptible, mais le nuancent également d’intérêts intellectuels et personnels inattendus.
Il lit les auteurs de son temps, D’Annunzio, Klages, Emerson, Bachofen, Maeterlinck, Chesterton, Sigrid Undset et bien d‘autres, qui nourrissent et dévoilent des préoccupations – dont celle de la femme notamment – plus incarnées, plus sentimentales que le calcul des probabilités ou la pensée de la causalité. Et si le passage mathématique à la limite, intervient, c’est dans le paroxysme de la relation adelphique.
Ce livre suit donc une perspective qui traverse l’œuvre entière de Musil, – celle du féminin –, lequel, rapport à l’Homme, rapport à la réalité, amour et connaissance, pourrait bien apparaître comme une métaphore existentielle, et par là rejoindre non seulement les derniers vers du Faust de Goethe, mais aussi la philosophie.
Le songe est une vie : Robert Musil, l’écriture et le féminin
Le songe est une vie : Robert Musil, l’écriture et le féminin
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Prix : 25.00€