Ce nouveau livre de René Pommier est tout entier constitué de courts textes satiriques dans le prolongement des « Mécréantises » (Rire et colère d’un incroyant, Kimé, 2012) et des « Piques » (Piques et polémiques, Kimé, 2017). Celui que Pascal Engel appelle « le dernier des Voltairicans » y poursuit inlassablement son travail de « pourfendeur de fariboles » comme il se définit lui-même. On retrouve dans ce livre beaucoup de ses têtes de Turc habituelles dont, bien sûr, Roland Barthes, Freud et Georges Molinié. Mais on y trouve aussi bien des noms nouveaux, les deux qui reviennent le plus souvent étant ceux de Françoise Dolto et de l’abbé Pierre Descouvemont, auteur d’un gros Guide des difficultés de la foi catholique et qui est un prodigieux, un extraordinaire, un phénoménal couillon qu’il faut découvrir à tout prix
Ce livre réjouira tout particulièrement les mécréants, la grande majorité de ces « brocards », près de la moitié sans doute, ayant trait à la religion. René Pommier lui consacrera d’ailleurs son prochain livre en reprenant le sujet de celui de l’abbé Descouvemont, mais dans une perspective assez différente puisqu’il sera intitulé Un monstrueux tissu d’absurdités, la foi chrétienne.
Agrégé des lettres, ancien élève de l’École Normale Supérieure (Ulm), docteur d’État, maître de conférences honoraire à l’Université de Paris-Sorbonne, René Pommier a reçu en 1979 le Prix de la Critique de l’Académie française 1979 pour Assez décodé !, en 2007, sur proposition de l’Académie française, le Prix Alfred Verdaguer de l’Institut pour l’ensemble de son œuvre et, en 2008, le prix Joseph Saillet de l’Académie des Sciences morales et politiques pour Sigmund est fou est Freud a tout faux.