Cette traduction nouvelle de la Médée d’Euripide par Florence Dupont est une commande du metteur en scène Laurent Fréchuret pour le Centre National Dramatique de Sartrouville pour une création en octobre 2009. Elle est donc destinée à la scène, c’est pourquoi le texte français laisse volontairement de l’espace aux acteurs afin qu’ils s’approprient le texte et ne comprend aucune ponctuation, c’est à chaque acteur en l’oralisant de lui donner forme par ses pauses et ses intonations.
Florence Dupont et Laurent Fréchuret ont travaillé ensemble à un projet visant à retrouver la force spectaculaire du théâtre grec ancien, en particulier les émotions directement créées par le “décor sonore” : musique du choeur et voix des acteurs, chantées ou non. La traduction comme la mise en scène partent de la structure musicale de la pièce et s’organisent à partir des séquences chantées. C’est pourquoi le texte indique par la typographie (italique) les passages chantés afin de les distinguer des passages parlés.
Florence Dupont est professeur de latin et d’ethnopoétique à Paris 7 Diderot.
Elle a publié des traductions du théâtre grec (Antigone de Sophocle, l’Arche 2007) et du théâtre romain, (Le théâtre complet de Sénèque l’Imprimerie Nationale, coll. Le spectateur français, 2 vol. 1991 et 1992. Réimprimé en 1996) ainsi que d’essais sur les théâtres anciens dont les plus récents sont : Les monstres de Sénèque. Pour une dramaturgie de la tragédie romaine, Belin, Paris, 1995, rééd. en 2001. L’orateur sans visage, Essai sur l’acteur romain et son masque PUF, 2000; L’insignifiance tragique. Les Choéphores d’Eschyle, Electre de Sophocle, Electre d’Euripide, Le Promeneur-Gallimard, 2001; Aristote ou le vampire du théâtre occidental, Flammarion, 2007.