Aimer l’œuvre de Stendhal, c’est aimer les couleurs de ses titres. Infidèle, j’ai choisi non une dyade, mais une triade : le Blanc, le Gris et le Rouge. Le blanc de la neige, de la fumée des canons et de la mort ; le gris de la redingote napoléonienne, des uniformes, de la période-retour des rois, retour des prêtres, retour des nobles ; le rouge enfin, purpurin, écarlate et incarnat, du sang des hommes, des uniformes et des visages. Quand l’époque napoléonienne finit commence le crépuscule du romantisme. Voici, lecteur bienveillant, peut-être aussi auditeur de Mozart, Cimarosa et Tchaïkovsky, l’une des sources – quelque part entre le Niemen, la Moscova et la Bérézina – du romantisme français.
Nicolas Boussard enseigne la philosophie à l’Université de Tours, il travaille actuellement sur la philosophie politique de Stendhal.