“Non-philosophie” : doctrine sans système, discipline philosophique et scientifique sans synthèse. Elle se définit par une liste ouverte d’aspects. Ontologique : l’homme comme vision-en-Un ou Ego-sans-Etre. Subjectif : le sujet comme Etranger au Monde mais voué à le transformer. Ethique : le malheur radical comme cause d’une non-éthique. Politique : l’Etranger comme solution d’une démocratie réelle. Théorique : le sujet comme force (de) pensée, explication de la philosophie hétérogène à la suffisance philosophique. Pragmatique : comme usage en faveur de l’homme-Etranger des sciences et des philosophies également inhumaines ; etc. Une seule solution au problème de la pensée-monde et de ses révolutions : l’hérésie pure (comment faire hérésie avec la philosophie ?) Un seul mot d’ordre contre la paresse de la pensée-culture : user de la Grande Inconnue – L’Identité – comme facteur d’émergence (comment faire du clonage une découverte et une invention continues ?). Une seule politique contre la politique-histoire : l’Etranger comme utopie radicale (comment penser selon l’utopie sans produire une utopie supplémentaire?). Une seule réponse aux objections : faire du bilan des acquis un avancement de la théorie et de la technique (comment faire un dictionnaire de non-philosophie qui soit lui-même non-philosophique ?).
Sous la direction de François Laruelle
Ont collaboré à cet ouvrage : T. Brachet, G. Kieffer, F. Laruelle, L. Leroy, D. Nicolet, A.-F. Schmid, S. Valdinoci.