Les idées, et même la personnalité de Georges Sorel (1847-1922), ont exercée un attrait considérable dans la culture française, mais également en Italie ou en Amérique Latine. Une pensée originale mais souvent mouvante, déroutante, qui a fait l’objet d’appropriations multiples, et contradictoires. Ce volume emprunt un chemin peut-être plus inattendu, mais non pas pour autant moins significatif : l’exploration ses vues sur le droit. Chez Sorel, en effet, le droit…
En France, on connaît surtout Hans Kelsen (Prague, 1881, Berkeley, Californie, 1973) pour ses travaux en théorie du droit. Mais l’œuvre du juriste autrichien dépasse largement la Théorie pure du droit, et sa conception est loin de l’asepsie par laquelle on l’a souvent caricaturée. Au contraire, elle s’inscrit dans une histoire : celle des transformations politiques et sociales qui éclosent dans notre siècle. Ce n’est nullement un hasard s’il pensait…
Crise française de la pensée allemande ? En réalité, l’avènement de la République en Allemagne, à la suite de la défaite de 1918 commande, pour ses fondateurs, un renouveau de l’idée de démocratie, qui puisse répondre à la fois à la tradition libérale du parlementarisme occidental et au défi bolchevique venu de l’Est. Pièce centrale de ce projet, la Constitution de Weimar, avec ses nouveaux principes et ses nouvelles institutions,…
L’ouvrage examine trois problématiques centrales de la philosophie hégélienne : comment définir la nature et l’esprit et comment ces deux notions s’articulent-elles ? Comment la pensée – qu’elle soit naïve, savante ou philosophique – se rapporte-t-elle à son objet ? Dans quelle mesure le conflit du rationnel et de l’irrationnel peut-il être considéré comme le moteur de tout devenir ? L’étude repose sur une analyse globale de l’organisation et du…
À première vue, associer au concept hegelien le terme d’ambiguïté pourrait surprendre, quand c’est au contraire l’unité et la simplicité qui semblent caractériser au plus près le style de pensée qu’il met en jeu, aussi bien dans son exigence originelle que dans son résultat – de l’un à l’autre un procès qu’il aura fallu engager, pour gagner le concept accompli – autant dire pour atteindre à la « manifestation du sensible ».…
La liberté ou l’être en négationRapport et unité relationnelle dans la Logique de Hegel
En savoir plusSi les termes de « rapport » et de « relation » figurent en tête du présent ouvrage, c’est pour ce que, relevant l’un et l’autre du vocabulaire technique hegelien, ils semblent, tant en raison de leur parenté que de leur implication avec l’être – premier et ultime moment du procès logique -, essentiels pour une investigation portant sur la liberté. La liberté : non certes le sentiment, voire la sensation, fussent-ils des plus…
Science de la logique. Premier tome – La logique objectivePremier livre – L’ÊTRE. Version de 1812
En savoir plusLa Science de la logique de Hegel comprend deux tomes : la Logique objective, avec les livres de l’Être et de la Doctrine de l’essence, et la Logique subjective ou Doctrine du concept. La première version de l’Être a été publiée par Hegel en 1812. Elle est traduite ici pour la première fois en français. A la fin de sa vie, Hegel en élabora une seconde version, qui parut après…
Ouvert sur la mort de Socrate et sur l’énigme de la divinité, le dossier du Peri ton tou theou retient l’attention de Paul Valéry pendant près de vingt ans… Soupçonnant dans la grande affaire religieuse du salut le moyen par lequel l’homme se rassure sur sa condition mortelle, Valéry cherche à saper les fondements de la croyance et des superstitions par une efficace de la parole qui met au jour…
Tout dans la nature est photographique ! La photographie constitue un arrêt sur image dont s’extrait la vie, stabilisée par-delà la mobilité affolante du temps. Elle arrache à la lumière une matière focalisée sous une photosynthèse qui fait se lever un peuple de cellules de plus en plus résistantes à la mort. S’incarne ainsi un désir d’immortalité comme une armée de fantômes, un cortège de répliquants qui chercheraient à se…
« Représenter, c’est mettre en signes une force, qu’il s’agisse des gardes et des tambours du roi ou des ambassadeurs du prince ; le pouvoir, c’est montrer ces signes, les faire voir afin de faire connaître les choses dont ils sont les signes, afin de faire croire naturellement et sans violence à la force (la violence) qu’ils représentent. Le grand arc de la représentation ici se prolonge de la peinture et…