Lorsque la frégate la Sémiramis jette l’ancre dans la rade de Kanagawa-Yokohama le 26 avril 1863, avec à son bord l’aide commissaire Alfred Roussin, le Japon est entré dans une période d’agitation sans précédent. Neuf années à peine se sont écoulées depuis que son gouvernement a été contraint de signer un traité d’amitié avec les Etats-Unis. L’ouvrage montre que l’aptitude des japonais à maîtriser les savoirs et les techniques nés en Occident a toujours été indissociable de leur volonté de conserver un strict contrôle politique. Pour cela, ils ont accordé autant d’importance à la formation des hommes qu’à l’acquisition de produits finis. Posséder, maîtriser, c’est être capable de reproduire et de modifier à des fins que l’on a souci de ne pas laisser décider par d’autres.
Préface de Patrick Beivellaire.