On ne peut comprendre cette singulière aventure intellectuelle que fut dans l’Allemagne du XIXe siècle, l’histoire de l’art, sans prêter la plus grande attention à l’œuvre de l’un de ses principaux fondateurs, Carl Friedrich von Rumohr (1785-1843). La partie introductive de ses Recherches italiennes intitulée « Economie de l’art », jamais traduite en français, se veut une définition de l’objet qu’aura à traiter la nouvelle discipline dont Rumohr déduit la nécessité de l’esthétique allemande, depuis Winckelmann jusqu’à Schelling, et à laquelle il veut désormais garantir la rigueur d’une science historique exacte.
Traduction de Michel Espagne