« De fait, sous la plume alerte, aérienne et souvent amusée de Daniel Charles, cet éternel trouble fête, tout, même le plus subversif, semble couler de source. » « A la valeur sûre, ou estimée telle, il préfère le rebelle; à l’autoroute filant tout droit,, les chemins de traverse (ou de transverse); à l’effectif, au tangible, au fixé, le virtuel, l’utopique – le nomade. » « Mais Daniel Charles dé-range aussi […] en déliant […] la musique d’elle-même ; ou, si l’on préfère, en la reliant à tout ce qui n’est pas seulement, justement, elle-même pour : « repenser entièrement à la fois notre art, notre vie, et leurs rapports », et aboutir ainsi à un nouvel enracinement ».
Musicien (Premier Prix du Conservatoire National Supérieur de Musique de paris, classe Messiaen, 1956) et philosophe (Agrégation, 1959 ; Doctorat d’Etat sous la direction de Mikel Dufrenne, 1977), Daniel Charles a enseigné dans diverses Universités : Aix-en-Provence, 1964-66, Paris-Nanterre, 1966-69, paris VIII-Vincennes, puis Saint-Denis, 1969-1989 ; Paris IV Sorbonne, 1970-80, Nice-Sophia Antipolis, 1989-1998. Il a publié plusieurs ouvrages consacrés à l’esthétique de la musique contemporaine et à l’esthétique générale, dont 6 en allemand; il a dirigé 6 numéros de la Revue d’Esthétique, et donné plus de 200 articles à diverses revues et encyclopédies, tant en France qu’à l’étranger.