Bien qu’étant le pays classique du matérialisme, surtout aux XVIIIe et XIXe siècles, la France continue d’ignorer l’existence et l’importance des philosophies matérialistes. On persiste à croire qu’être matérialiste consiste à poursuivre de façon aveugle l’accroissement de la puissance matérielle. Quand il qualifie une philosophie, le matérialisme passe pour traduire une démission de la pensée. Renonçant à en donner une simple défense, un colloque tenu à Cerisy-la-salle, en septembre 1995, a préféré contribuer, à la suite d’autres travaux, à restituer au matérialisme sa diversité et sa vitalité philosophiques. Les communications ici recueillies reflètent ce projet.
L’ambition de ce livre est ainsi de (re)mettre en circulation dans le monde de la philosophie des arguments, des positions et des principes d’un courant qui n’a cessé de travailler l’histoire de la philosophie et ses rapports avec les sciences.
Ont contribué à ce recueil : Joëlle Proust, Olivier Bloch, Jean-Claude Bourdin, Jacques D’Hondt, Pascal Engel, Alain Gigandet, Didier Gil, Manlio Iofrida, Günther Mensching, Jean-Noël Missa, Jacques Moutaux, Franck Salaün.