F.T. Vischer (1807-1887) a une place ambiguë dans l’histoire intellectuelle de l’Allemagne. Il reste lié dans l’histoire intellectuelle du XIXe siècle allemand à la rédaction d’un monumental traité d’esthétique. En 1835 Il prononce à Tübingen son premiers cours d’esthétique. Le complément qu’il se propose d’apporter à l’esthétique hégélienne consiste alors à montrer que le sublime et le comique ne sont pas des formes historiques transitoires, vouées à une disparition rapide, mais des parties intégrantes de l’idée de beau. Ce travail, achevé en 1836, comprend en germe le problème central de l’esthétique, la relation de l’idée du beau à une réalité qui lui échappe de toutes parts mais qu’elle ne doit pas abandonner à une sorte de néant extérieur.
Traduction et présentation de Michel Espagne.