La représentation politique est aujourd’hui en crise : partout en Europe, la légitimité des représentants est contestée, sans pour autant que la démocratie, en son principe, soit mise en cause. A partir de ce constat, des chercheurs des différentes disciplines ont questionné la représentation dans son actualité politique et dans sa formation historique. L’usage de la représentation, la délégation d’autorité qu’elle suppose, la violence qu’elle engendre, la domination qu’elle implique, la pratique démocratique qu’elle présuppose ont été soumis à examen par les intervenants au colloque organisé par le Centre Culturel de l’Albigeois. Les disfonctionnements et les apories d’une démocratie, longtemps considérés comme une donnée perfectible, se révèlent comme un simple produit des règles d’un système exclusif, qui contribuent largement à tenir à l’écart des pouvoirs et des lieux de représentation politiques les femmes comme la grande majorité d’une population, par ailleurs de plus en plus politisée.
Sous la responsabilité de Michèle Riot-Sarcey.
Textes de : S. Benani, D. Berger, F. Collin, J-P. Courtois, F. Gaspard, R. Ivekovic, J. Lewis, J. Mossuz-Lavau, L. Ortiz, M.Riot-Sarcey, F. Rochefort, E. Varikas, J-M Vincent.