Sous la direction d’Alain Kleinberger et de Philippe Mesnard
Au-delà des polémiques sur l’irreprésentabilité de la Shoah, les contributeurs de ce volume – parmi les plus grands spécialistes de la question – se sont interrogés sur les possibilités techniques, esthétiques et éthiques que recèle la fiction dès lors qu’elle aborde un tel sujet. Chaque intervenant livre une étude d’une ou de plusieurs œuvres sur une période qui s’étend de la fin de la guerre jusqu’aux années 2000, du noir & blanc des années 1940 aux téléfilms actuels. S’il n’est pas un débat ou une tendance critiques sur la représentation de ce génocide qui n’y soit abordé, l’originalité de cet ouvrage ne s’arrête pas là. Pour mieux comprendre les ressources et les enjeux du cinéma confronté à cet événement réputé intraitable, il a fallu faire intervenir le théâtre et sa science immémoriale de la cruauté sur scène. En cela, ce volume est sans précédent.
Alain Kleinberger, maître de conférences HDR en études cinématographiques (Université Paris-Ouest Nanterre la Défense). Auteur d’une vingtaine d’articles de référence, il publie à l’automne The Dark deadline, un essai sur le cinéma et la Shoah.
Philippe Mesnard est professeur de littérature générale et comparée (UBP Clermont-Ferrand 2) et directeur de la Fondation Auschwitz à Bruxelles. Depuis vingt ans, il consacre ses recherches aux questions testimoniales et mémorielles en littérature, théâtre et cinéma. Parmi ses livres : Primo Levi. Le passage d’un témoin, Fayard, 2012 (Prix de l’Académie française 2012 ; Prix biographie Le Point 2012) ; Témoignage en résistance, Stock, 2007 ; Consciences de la Shoah, Kimé, 2000.