D’aucuns ont dit que le temps est l’espace même de l’art. Mais de quel temps s’agit-il ? Sûrement pas du temps horizontal, de ce temps qui, dans le tissu ordinaire du quotidien, enchaîne mécaniquement les effets à leur cause. Le temps horizontal fait appel à ce qui le nie : le temps vertical, qui est un temps de secousse, de rupture. C’est le temps d’un présent perpétué qui nous offre le passage d’une présence vivante congédiant toutes les figures de la mort.
Ancien élève de l’E.N.S. de Saint-Cloud, agrégé de philosophie à Aix-en-Provence, puis au lycée français et à la faculté française de Beyrouth. Ancien résistant et déporté, il a publié Le Passage à niveau (Ed. Alain Moreau, 1972), L’Art et la nature (Ed. Hatier, 1988), Archipel de la laideur, essai sur l’art et la laideur, (Ed. Kimé, 1995).