« L’analyse approfondie d’Ainsi parlait Zarathoustra et le commentaire que j’ai proposé de cette œuvre où Nietzsche développe tous les grands thèmes de sa philosophie nécessitaient une nouvelle traduction française.
C’est que cette œuvre majeure de la littérature allemande est d’abord une œuvre majeure de la pensée philosophique, une œuvre dans laquelle – Nietzsche lui-même s’en explique – le poétique n’est qu’un moyen, un instrument nécessaire, au service du philosophique.
C’est cette hiérarchie que n’ont pas respectée la plupart des traducteurs. Trouvant dans la forme poétique un alibi pour rester plus ou moins délibérément dans l’approximatif, ne fuyant faux-sens et contresens – auxquels ils n’échappent d’ailleurs pas toujours – qu’en se réfugiant dans l’imprécision, voire dans l’incompréhensible non-sens, ils ont condamné le lecteur français à une compréhension très partielle et nécessairement elle aussi très approximative.
Habitué à la traduction d’œuvres philosophiques, Hans Hildenbrand était tout particulièrement qualifié pour remettre la poésie à sa place de moyen et le contenu philosophique à sa place de fin.
Riche d’une profonde culture germanique, il a pu ressentir pleinement le charme poétique de cette œuvre et le restituer autant que faire se peut. Il a pu repérer, d’abord à l’oreille, les multiples allusions à la Bible, à Wagner et à quelques autres que Nietzsche s’est plu à multiplier. » Pierre Héber-Suffrin
Traduction de Hans Hildenbrand.
Spécialisé en musicologie et en philosophie Hans HILDENBRAND a déjà à son actif de très nombreuses traductions. Concernant la philosophie, on lui doit notamment des traductions de Marx, de Nietzsche et de Freud, celles d’auteurs contemporains comme Adorno, Fink et comme, plus près de nous, Safranski et Sloterdijk.